La CONEPT RDC présente trois scenarii pour la reprise des cours

La réouverture de l’école, après trois mois d’inactivité, serait,  pour la Coalition nationale de l’éducation pour tous, CONEPT RDC, un des remèdes, mieux un vaccin pour vaincre la pandémie de Covid-19. 

St Augustin K. (saintaugustink@gmail.com)

Jeudi 2 juillet, date symbolique de clôture de l’année scolaire, a été choisie  par la Coalition national de l’éducation pour tous, CONEPT section RDC, pour faire connaître sa position sur  l’éducation en période de crise due à la pandémie de coronavirus. « La réouverture de l’école, après trois mois d’inactivité, serait, aux yeux des membres de la CONEPT RDC et autres organisations de la Société civile, un des remèdes, mieux un vaccin pour vaincre la pandémie de Covid-19 ».

Dans son argumentaire, Jacques Tshimbalanga, coordonnateur de la CONEPT RDC qui était face aux professionnels des médias, a expliqué qu’en RDC, ce sont 22 millions d’enfants et adolescents qui sont privés d’éducation. Mais, avec la réouverture de l’école dans ce contexte de Covid-19, les 22 millions d’élèves sensibilisés aux mesures barrières vont, à leur tour, sensibiliser plus de 22 millions autres acteurs ; ce qui ferait que la société congolaise lutte efficacement contre la propagation de la Covid-19.

Seulement voilà, l’expansion de cette pandémie a touché tous les secteurs de la vie nationale, y compris l’école portant ainsi un coup fatal au droit à l’éducation.

Dans cet échange avec les professionnels des médias autour de la thématique « Planifier la réouverture des écoles en vue d’assurer la continuité des enseignements-apprentissages pour vaincre la Covid-19 », M. Tshimbalanga a donc plaidé pour la réouverture de l’école.

 Massification de la sensibilisation

Mais cette réouverture doit être précédée de la massification des actions de sensibilisation non seulement aux mesures barrières mais aussi aux rôles que doivent jouer les acteurs impliqués dans le secteur de l’éducation.

Au-delà de répondre au plan national de riposte contre la Covid-19, il est aussi question que l’Etat engage des pourparlers avec les organisations syndicales des enseignants de manière à préparer une rentrée scolaire apaisée afin que l’école ne devienne pas un mouroir. Pour ce faire, la CONEPT RDC propose d’intégrer dans les différents contenus éducatifs le message de sensibilisation sur les mesures barrières.

Abordant la problématique de la clôture de l’année scolaire 2019-2020 et celle de la rentrée scolaire 2020-2021, la CONEPT RDC envisage trois scénarii. La première, celle visant à clôturer l’année scolaire en cours maintenant en faisant la moyenne des points obtenus par chaque élève et programmer une rentrée scolaire vers le mois de septembre 2020. Cette option exige l’usage de l’espace de temps qui nous sépare de la rentrée des classes à la massification des actions de sensibilisation en s’appuyant davantage sur la dynamique communautaire ; la préparation du retour et la formation des enseignants, notamment sur les techniques et l’utilisation des outils pour l’enseignement à distance ; l’ajustement des programmes scolaires de l’année 2020-2021 en intégrant les matières non vues durant l’année scolaire 2019-2020.

Le deuxième scénario est de clôturer cette année scolaire et admettre tous les élèves dans la classe supérieure (pas de redoublement). Cette option implique l’ajustement  des programmes des cours des classes supérieures en intégrant les matières non abordées durant l’année scolaire 2019-2020 dans les classes précédentes et faire une évaluation sommative pour les deux années à la fin de l’année scolaire 2020-2021.

Le dernier scénario consisterait à suspendre l’année scolaire et programmer l’ouverture des écoles au mois de septembre 2020. Dans ce cas de figure, l’école commencera par achever des programmes de l’année scolaire 2019-2020 et évaluera les élèves et apprenants avant de lancer les programmes de l’année scolaire 2020-2021.

La CONEPT RDC plaide pour l’organisation des évaluations certificatives (Exétat ou Tenafep), quelle que soit l’option levée, afin de permettre aux élèves finalistes du primaire et du secondaire de terminer et/ou de passer d’un cycle à un autre.