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société, environnement, économique de la RDC
16 juillet 2020

Bataille pour les droits de femmes : FMJC en sit-in devant les partis politiques

St Augustin K. (saintaugustink@gmail.com)

Avec l’appui de Diakonia et de la Coopération suédoise au développement, Femmes des médias pour la justice au Congo (FMJC) organise, du 2 au 7 juillet 2020, un sit-in avec les femmes des partis et regroupements politiques. A terme, ces femmes veulent obtenir l’instauration d’un système de quota-femme d’au moins 30% dans les listes de nomination à tous les niveaux de prise de décisions en RDC.

Et en organisant cette activité, elles s’assignent, entre autres objectifs, contribuer à l’effectivité des mesures législatives et des politiques visant à susciter un changement durable des mentalités et des traditions dans le chef des décideurs.; amener les partis politiques et les comités locaux de prise de décisions à instaurer un système de quota-femme d’au moins 30% dans leurs organisations.

Parties du siège de l’ONG FMJC sur 12ème rue Limete Industriel, ces femmes ont atterri le jeudi 2 juillet 2020, dans le respect des mesures barrières contre la propagation de la Covid-19, au siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti présidentiel. Sur le parcours et à la descente du bus qui les transportait, les femmes entonnent un hymne retraçant trop exactement le contexte de leur combat pour la parité. Elles y ont déposé un mémo, avant de foncer vers l’avenue Enseignement dans la commune de Kasa-Vubu, où elles déposent un autre exemplaire de ce mémo au parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDE) cher à Martin Fayulu. Et ce, avant d’échouer dans l’après-midi du siège du Parti du peuple pour la démocratie et la reconstruction (PPRD) dans la comme de Gombe.

 Constat

Pour qu’on en arrive à l’organisation de ce sit-in, FMJC a constaté qu’aux rangs les plus élevés des structures décisionnelles nationales, la représentation féminine n'a pas connu d'évolution majeure depuis la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, tenue à Beijing en 1995.

Dans les deux Chambres du Parlement comme au sein des assemblées provinciales, les femmes sont toujours minoritaires, leur représentation est estimée à 10% pour l’Assemblée nationale ; 20% pour le Sénat et 10,8% pour les assemblées provinciales et cela, bien que l'électorat de l’ensemble du pays soit majoritairement féminin.

Alors que le Programme d'action adopté à Beijing  demande aux Etats de tenir compte, lorsqu'on examine la vie des femmes, du contexte social, économique et politique et l'y replacer. La Conférence de Beijing a réaffirmé que «l'égalité de participation à la prise de décisions n'était pas seulement une simple question de justice et de démocratie et qu'on pouvait y voir aussi une condition nécessaire pour que les intérêts des femmes soient pris en considération. Sans une participation active des femmes et la prise en compte de leurs points de vue à tous les niveaux de prise de décisions, les objectifs d'égalité, de développement et de paix sont impossibles à réaliser».

 Egale participation à la gestion

En plus du texte de Beijing, nombreux sont les traités internationaux qui consacrent le principe de la participation égale femmes - hommes dans les structures du pouvoir et de la prise de décisions, notamment la Charte des Nations unies, la Déclaration universelle des droits de l'Homme et la Convention des Nations unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.

De même, l'article 4 de la Convention des Nations unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes autorise l'adoption des mesures temporaires spéciales visant à accélérer l'instauration d'une égalité de fait entre les hommes et les femmes. Dans le Programme d'action de Beijing, il est demandé aux gouvernements et aux partis politiques de réaliser l'égalité d'accès des femmes aux structures du pouvoir et aux postes de décisions, au besoin par des objectifs chiffrés et des mesures de discrimination positive.

Avec l’appui financier de son partenaire Diakonia, FMJC avait organisé auparavant 3 séances de plaidoyer institutionnel les femmes des partis et regroupements politiques en vue d’amener les décideurs politiques et leaders communautaires à instaurer le système de quota-femme dans leurs organisations de base.

Cette activité avait aussi pour but de permettre aux institutions de la République, notamment les Chambres parlementaires (Assemblée nationale et Sénat), les partis politiques et les comités locaux de prise de décisions de prendre des mesures et de mettre en place des politiques visant à susciter un changement durable des mentalités et traditions afin que la participation des femmes et des jeunes femmes soit pleine et entière à tous les niveaux.

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