Balisage du fleuve Congo : le PANAV à la rescousse de la Régie des voies fluviales

Un atelier de formation destiné au personnel de la Régie des voies fluviales (RVF) et autres acteurs du secteur s'est tenu, le 9 août 2019 à Kinshasa. il avait pour objectif visait le renforcement des capacités des participants sur le balisage et la mise à jour des cartes de navigation du fleuve Congo et de la rivière Kasaï.

Le Projet d’appui à la navigabilité des voies fluviales et lacustres en RDC (PANAV) a organisé, le vendredi 9 août, au Centre d’accueil Caritas Congo, à Kinshasa-Barumbu, un atelier sur le cahier des charges de la campagne de balisage et de mise à jour des cartes de navigation du fleuve Congo et de la rivière Kasaï.

Une campagne qui, selon les organisateurs, s’étend sur une période allant du 1^er août 2019 au 24 janvier 2020.

Financé par l’Union européenne (UE), cet atelier de formation avait pour objectifs d’informer le personnel de la Régie des voies fluviales (RVF) et autres acteurs (MTVC, COFED…) impliqués dans les opérations de balise et travaux cartographiques sur l’affectation des baliseurs,  le phasage des activités ainsi que sur les charges afférentes à chaque baliseur ; mettre à niveau ce personnel sur les motivations et objectifs de la campagne de balisage complet et de cartographie du fleuve Congo et de la rivière Kasaï…

Dans son mot, le directeur général ai de la RVF a émis le vœu de voir les travaux de ces assises déboucher sur des conclusions constructives, c’est-à-dire atteindre les objectifs poursuivis par le PANAV.

 Le directeur technique de la RVF a rappelé que la mission principale de cette entreprise «est l’aménagement et l’entretien des voies fluviales».  Il a par ailleurs insisté sur le fait qu’on ne peut pas parler de balisage si on n’a pas de connaissances en géométrie des cours d’eau. Ce, avant d’inviter les chefs de délégations  à protéger jalousement les matériels mis à leur disposition.

        S’adressant aux participants, le gestionnaire du PANAV à la délégation de l’UE, Paul Wasumbuku, a demandé à ces derniers de saisir l’opportunité leur offerte pour la réussite totale de ce projet, dont le coût global, a-t-il précisé, est estimé à 60 millions d’euros. Avant de déclarer : «Nous voulons que ce projet soit durable et demandons au gouvernement de la RDC de s’approprier le projet et surtout le pérenniser compte tenu de son importance sur l’économique de la RDC».

Se confiant à la presse, Déocard Mugangu Bisimwa, régisseur au PANAV, a indiqué qu’il est difficile de parler d’un développement économique du pays sans faire allusion à la navigation de ses cours d’eau. Et de rappeler que la RVF n’a pas assez de spécialistes en la matière. Raison pour laquelle, elle éprouve beaucoup de difficultés sur le terrain. Et pourtant,  le balisage de nos cours d’eau est d’une importance capitale. D’où l’impérieuse nécessité de former le personnel de la RVF en hydrographie, hydrologie et  cartographie, a-t-il souligné.

Pour rappel, le gouvernement de la RDC avait signé, le 1^er décembre 2010, avec la Commission européenne, une convention de financement du PANAV pour un montant de 60 millions d’euros dans le cadre du 10^ème FED.

L’objectif global du PANAV est de lutter contre la pauvreté d’une partie de populations congolaises en contribuant au rétablissement et à la préservation durable des infrastructures de transport pour garantir l’accès aux marchés et services sociaux et administratifs, nécessaires à la relance socioéconomique et la réintégration du pays.

St Augustin K.