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société, environnement, économique de la RDC
28 juin 2020

Saccages des résidences : le FCC déplore le silence du chef de l’Etat

St Augustin K. (saintaugustink@gmailcom)

Au cours d’un point de presse animé ce mercredi 24 juin, Néhémie Mwilanya, coordonnateur du Front commun pour le Congo (FCC) déplore le silence du chef de l’Etat :

« C’est le parti au pouvoir qui initie ces entraves, alors qu’il sait que le président de la République a reçu compétence de pouvoir assurer le fonctionnement régulier des institutions. Vous constatez qu’il y a un problème parce qu’une institution est empêchée de siéger alors qu’il y a un garant du bon fonctionnement des institutions qui n’intervient pas ».

Néhémie Mwilanya

Néhémie Mwilanya regrette aussi l’indifférence du ministre de l’Intérieur face aux manifestants.

« En même temps, on peut constater que là où des violences sont exercées sur des personnes physiques, qui se trouvent être des députés, en même temps on peut constater qu’au gouvernement nous avons quand même un ministre chargé de la sécurité des biens et des personnes, mais aussi chargé de l’ordre public. Où est ce ministre de l’Intérieur et Sécurité ? Quelle est sa raison d’être au gouvernement, avec tous les services qui dépendent de lui. Cette situation est regrettable. Cela doit cesser immédiatement », a menacé Néhémie Mwilanya.

 Avant d’ajouter : « Ce qui se passe actuellement au pays, comme actes de violence ciblés contre des citoyens congolais, contre des parlementaires pour protester contre des propositions de lois, constitue une régression nette de notre démocratie pour laquelle tout le monde prétend se battre ».

Le regroupement politique cher à Joseph Kabila accuse donc le parti présidentiel d’être à la tête de saccages survenus aujourd’hui à Kinshasa.

Le FCC « condamne et dénonce de la manière la plus ferme et énergique tous les actes prémédités» de vandalisme dont sont victimes les hauts responsables, chefs de partis et regroupements de sa plateforme.

M. Mwilanya affirme que ces actes inquiétants deviennent récurrents et promet que la plateforme chère à Joseph Kabila réservera des réponses proportionnelles au niveau judiciaire, parlementaire et politique

Les jeunes du PPRD menacent

En réaction à tous ces actes de vandalisme commis sur des résidences des particuliers, les jeunes du Parti du peuple pour la démocratie et la reconstruction (PPRD) menacent, eux aussi, de descendre dans la rue.

Shadary

« J'ai beaucoup de pressions. Je suis en train de les gérer. Il y a les militants de notre parti politique qui ne souhaitent pas se laisser faire », annonce Srege Kadima, président de la Ligue des jeunes du PPRD.

Le parti cher à Joseph Kabila est en train de supporter beaucoup d’actes de provocation qu’il n’entend plus se laisser faire

« La résidence de l'ancien président de l'Assemblée nationale (cadre du PPRD) a été attaquée. La résidence de notre secrétaire permanent a été attaquée. C'est une provocation », a fait observer, sur Top Congo FM, Serge Kadima.

« Nous condamnons cela avec la dernière énergie. Nous demandons au pouvoir en place de prendre toutes les dispositions pour éviter les conséquences de ce qui se passe aujourd'hui. Il n'y a pas un seul parti politique qui a le monopole de la violence », a-t-il menacé.

Serge Kadima a par ailleurs laissé entendre que « la Ligue des jeunes du PPRD est inquiète de la manière dont certains acteurs politiques qui sont au pouvoir, mais se comportent comme s'ils étaient dans l'opposition ».

Pour lui, « si nous lançons aussi les nôtres, cela va donner lieu à un affrontement".

 Aucun mot d'ordre de l'UDPS

A l’Union pour la démocratie et le progrès social, on dit n’avoir donné aucun mot d’ordre. Ce qui se passe  depuis deux journées est l’expression populaire.

Wewa parlement2

« Officiellement, l'UDPS n'a pas lancé un appel à manifester. On a fait notre communiqué où on a promis que nous allions opposer à la Majorité artificielle du Palais du peuple, la Majorité populaire », a rappelé Ted Beleshay.

Le secrétaire général de la Ligue des jeunes de l'UDPS  a donc affirmé que « c'est le peuple congolais qui est en train de se prendre en charge. Les militants de l'UDPS font partie du peuple. Le peuple qui a soif de justice et qui ne veut aucunement que quiconque arrête cet élan de la justice lancé par le chef de l'Etat ».

Aux yeux Ted Beleshay, secrétaire général de la Ligue des jeunes de l'UDPS, « les responsables de ces troubles sont Aubin Minaku et Garry Sakata, initiateurs de ces propositions de lois, qui veulent légaliser ce qu'ils ont toujours voulu faire ».

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