Meurtres en série dans les Virunga : Appel une enquête sérieuse

St Augustin K. (saintaugustink@gmail.com)

Les morts se comptent en série dans le Parc national des Virunga. Des voix s’élèvent pour réclamer que le gouvernement diligente une enquête sérieuse et indépendante afin de traduire en justice tous les auteurs de crimes restés jusque-là impunis.

 En 20 ans, le Parc national des Virunga dans le Nord-Kivu a enregistré le meurtre de plus 188 écogardes.

L’appel est lancé par la Société civile qui indique que le Parc national des Virunga est devenu un non man’s land où opèrent des groupes armés qui s’en prennent impitoyablement aux écogardes et à la population riveraine qui vit la peur dans le ventre.

 Mignonne Mbombo, coordonnatrice de l’ONG « Fesofemmes », dénonce avec ferme énergie les massacres et tueries à répétition par des groupes armés à l’Est du pays, plus précisément dans le Parc national des Virunga et ses environs ; la plus récente tuerie est celle du 24 avril 2020. 

 « Depuis 20 ans, nous avons enregistré 188 écogardes tués qui ont laissé derrière veufs, veuves et de nombreux orphelins. Nous rappelons ici que de mai 2018 jusqu’en janvier 2019, les activités du parc avaient été suspendues suite à l’enlèvement de deux sujets britanniques et la mort d’un écogarde peine âgé d’une vingtaine d’années. C’est en février 2019 que le parc a rouvert ses portes avant de les refermer de nouveau en mars 2020 pour cause de pandémie de Covid-19 », a-t-elle mentionné dans la déclaration lue.

Renforcement du dispositif sécuritaire

Aussi la Société civile recommande-t-elle au gouvernement de renforcer les mesures sécuritaires au Parc national des Virunga ; de déférer les auteurs de ces crimes devant les instances judiciaires compétentes et de mettre en place les différentes lois en vigueur au profit de la protection et de la sauvegarde de ces écosystèmes.