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société, environnement, économique de la RDC
19 septembre 2019

Environnement : la Société civile interpelle sur la coupe illégale des bois d’œuvre et la déforestation due au feu de brousse

 

A la faveur d’un point de presse animé hier mercredi, la Société civile environnementale exprime son point de vue sur le programme du gouvernement Ilunga, sur l’exploitation du bois rouge dans le Haut-Katanga et le phénomène des incendies dans l’Amazonie et en Afrique centrale.

St Augustin K.

La Coalition nationale contre l’exploitation illégale du bois (CNCEIB), la Coalition des femmes leaders pour l’environnement et le développement durable (CFLEDD), en partenariat avec le programme « Gouvernance forestière » du World Wide Fund for the nature (WWF RDC), ont animé, hier mercredi 18 septembre au restaurant Zamami, à Kinshasa/Gombe, un point de presse. L’activité avait pour thème « La coupe illégale des bois d’œuvre et les phénomènes d’incendies des forêts en Amazonie et en Afrique centrale, cas de l’Angola, de la RDC et du Gabon ».

Les organisateurs se sont assigné comme objectifs de présenter la prise de position des OSC, partenaires à WWF, et sensibiliser l’opinion nationale et internationale aux méfaits de la coupe illégale des bois d’œuvre et aux conséquences néfastes des incendies forestiers en Amazonie et Afrique centrale.

C’est aussi, pour eux, l’occasion d’interpeller sur les méfaits de la coupe illégale des bois d’œuvre et la déforestation due aux incendies à la suite du feu de brousse et l’agriculture itinérante sur brûlis en RDC ; d’attirer, à travers la note de position, l’attention du gouvernement et des exploitants industriels des bois, des artisanaux et les illégaux sur les dégâts socio-environnementaux des incendies sur les moyens de subsistance et mode de vie des communautés.

C’est enfin le lieu de solliciter une audience auprès des institutions nationales (présidence de la République, primature, ministère de l’Environnement, PTF) en vue de les sensibiliser et partager avec elles des informations pour que des mesures idoines soient prises en vue de l’amélioration de la gouvernance forestière en RDC.

Au cours de cette activité, la Société civile du secteur de l’environnement a donné son analyse préliminaire du programme du gouvernement du Premier ministre Inlunkamba. Et ce, au regard du mémo adressé aux candidats députés et président de la République en décembre 2018 sur la nécessité de gérer durablement les forêts pour le bien-être  des populations, de l’économie du pays, de la lutte contre le réchauffement climatique et la sauvegarde des valeurs sociales et culturelles en renforçant la lutte contre l’exploitation illégale.

C’est dans ce cadre que M. Ngoy Isikimo Bienvenu, président du collège d’orientation de la CNCEIB, a salué la prise en compte par le gouvernement d’un pilier relatif à l’environnement et les conditions de développement durable, lequel pilier fait mention des sous axes d’intervention sur l’établissement d’une charte nationale de l’environnement et du développement durable ; l’établissement d’une cartographie forestière et l’évaluation des potentialités de la biodiversité ; la protection des communautés locales et la bonne gestion des  tourbières ; la bonne gestion des concessions minières, forestières et les caractères y relatifs.

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 Pas de nouvelles coupes de bois rouge dans le Katanga

Au chapitre de l’exploitation du bois rouge dans le Haut-Katanga, la CNCEIB, en partenariat avec le Réseau national des observateurs indépendants (RENOI), affirme qu’il est aberrant de parler, à ce jour, d’exploitation illégale du bois rouge d’autant plus qu’il y a plus de nouvelles coupes de bois dans la région. La mesure portant interdiction d’exploiter le bois rouge qui date de 2017 dans le Haut-Katanga reste maintenue. La commission d’enquête multi-acteurs mise en place par le ministère de l’Environnement chargée de récupérer, évaluer et vendre les bois rouges saisis et abandonnés, ayant sillonné les différents parcs à grumes, n’a vu que d’anciens bois datant de 2016.

Me Simon Diambilayi, rapporteur au collège d’orientation de la CNCEIB, a, au nom des OSC membres de la CNCEIB, formulé, entre autres recommandations, le maintien de l’interdiction de l’exploitation du bois en général et celui du bois rouge en particulier du secteur ; le maintien de la commission qui travaille de manière transparente pour s’assurer du respect de la procédure de l’exploitation des bois coupés avant la période de l’interdiction tel que prévu dans l’arrêt 063, etc.

Le dernier point d’actualité abordé au cours de cet échange avec les professionnels des médias avait trait aux incendies en Amazonie et en Afrique centrale.

Pour Dorothée Lisenga, coordonnatrice de la Coalition des femmes leaders pour l’environnement et le développement durable (CFLEDD), la question des forêts amazoniennes (1er poumon écologique de la planète) vaut la peine d’être abordée en ce moment, car si toutes les ressources forestières de l’Amazonie sont épuisées, le monde entier aura le regard tourné vers la forêt de la RDC, 2è poumon de la planète qui, de ce fait, fera l’objet de convoitise. En plus du point de presse, la Société civile environnementale entend mener un plaidoyer en direction des décideurs en vue d’initier une politique de gestion durable des ressources forestières et la communauté pour lui inculquer des notions d’agroforesterie.

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