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société, environnement, économique de la RDC
8 août 2019

La gouvernance de F. Tshisekedi prédatrice de la liberté de la presse

 

      En six mois de règne de Félix Tshisekedi, le secteur des médias congolais s’en sort fortement marqué. La gouvernance de Félix Tshisekedi est indexée. On l’accuse d’être prédatrice de la liberté de la presse. C’est ce qui ressort du rapport de l’ONG Journaliste en danger (JED) sur «la sécurité des journalistes et le problème de l'impunité pour des crimes commis contre des journalistes».

tshivis

Dans ce rapport axé sur les enquêtes diligentées en juin 2019, JED renseigne : « Depuis la publication, le 2 novembre 2018, de son rapport annuel sur l’état de la liberté de la presse et d’expression en RDC, il a déjà recensé une quarantaine de cas d’attaques ou d’atteintes à la liberté de la presse, dont près de la moitié des cas enregistrés après la prise de pouvoir par le nouveau président (Ndlr : Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo) ».

Ce, en dépit de l’engagement pris par le président de la République à «promouvoir la presse pour en faire véritablement un quatrième pouvoir ». Depuis lors, «aucune mesure concrète sur le plan juridique ou sécuritaire n’a été prise par le nouveau pouvoir pour renforcer la liberté de la presse et la protection des journalistes », déplore JED dans un communiqué de presse parvenu à notre Rédaction. 

Cependant, dans ce rapport réalisé avec l’appui du Réseau africain de la liberté d’expression (AFEX), il est analysé schématiquement la situation de la liberté de la presse au cours de la période allant de 2017 à 2019.

Pour pallier cette restriction de liberté de la presse, JED appelle à la réforme du cadre légal répressif, sans délai, en consacrant la dépénalisation des délits de presse, afin que les journalistes puissent exercer sereinement et librement leur indispensable rôle de quatrième pouvoir.

« Les années 2017 et 2018 n’ont pas connu des progrès significatifs en matière de sécurisation physique, judiciaire et légale des journalistes dans l’exercice de leur profession. Le nombre de journalistes attaqués et des médias réduits au silence était resté toujours élevé. La liberté d’expression en ligne n’était pas épargnée. La volonté d’étouffer les médias en ligne et de restreindre les espaces de liberté et d’expression était très manifeste en RDC, surtout pendant la période de tension électorale », regrette cette structure de défense des droits des journalistes.

En dépit du non-respect des engagements pris par la RDC d’appliquer les recommandations relatives à la liberté de la presse (Cf. Examen périodique universel (EPU) devant le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies en 2015), ainsi que des appels lancés par JED et d’autres structures de défense des droits des journalistes, l’Etat congolais n’a encore pris aucune mesure concrète en faveur de la liberté de la presse en général, et de la sécurité des journalistes en particulier.

Dans ce rapport, JED recommande de mettre fin aux arrestations des journalistes et aux suspensions arbitraires des médias en confiant à un organe de régulation indépendant l’exclusivité des prérogatives de sanctions ainsi que la mise en place d’un mécanisme national de protection des journalistes doté de moyens et relais dans les différentes institutions afin que les exactions commises contre les professionnels du secteur ne restent pas impunies.

 Augustin K.

 

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