Les députés provinciaux menacent de traduire en justice le VPM du Budget

St Augustin K. (saintaugustink@gmail.com)

Les députés provinciaux sont très remontés contre le vice-Premier ministre, ministre du Budget. Cela fait huit mois qu’ils n’ont pas perçu leurs émoluments. Dans une déclaration faite samedi 13 juin 2020 da,s la capitale, les questeurs des assemblées provinciales menacent de saisir la justice si le gouvernement central refuser d’honorer ses engagements à la paie du mois de juin courant.

Le député Amisi de l’assemblée provinciale du Maniema s’en est indigné en ces termes : « Grande est notre surprise de constater que la promesse du gouvernement n’a pas toujours été honorée. Cette attitude préjudicie les élus provinciaux terriblement. Il y a parmi nous ceux qui ont perdu qui un enfant, qui une épouse par manque de moyens pour les faire soigner. D’autres sont en train de perdre leur patrimoine immobilier du fait des engagements contractés. Au nom de l’Etat de droit, nous saisissons cette opportunité pour prendre à témoin tout le peuple congolais de la manière dont le gouvernement décide délibérément de clochardiser les députés provinciaux, en violation flagrante des dispositions de l’article 197, alinéa 6 de la Constitution de la République. Nous pensons que trop, c’est trop, c’est ainsi que nous lançons cet ultimatum au gouvernement tel que si ce compromis n’est pas réalisé à la paie de ce mois,  nous allons intenter une action en justice contre le VPM du Budget, nous allons poser la question au juge pour quelle raison on nous paie pas ».

Parfum de détournement

Dans les explications, le député provincial Gaston Pieme du Kasaï fait savoir qu’ils accusent huit mois d’arriérés d’impaiement de leurs émoluments. Voilà pourquoi, après concertation avec les autres questeurs et présidents des assemblées provinciales, les députés sont décidés d’intenter une action en justice contre le VPM en charge du Budget. C’est à la justice de lui demander pourquoi il ne veut pas les payer. De plus, disent-ils, le mode de paiement les inquiète parce qu’il passe tantôt deux mois pour payer finalement le mois suivant. A leurs yeux, cela dénote d’un détournement des fonds publics.