Tunda ya Kasende : "Le désengorgement des prisons va s’intensifier à travers le territoire national"

L'opération désengorgement des maisons d'arrêt se poursuit. La semaine qui commence ce lundi 9 juin, elle va s'intensifier à travers le territoire national, promesse du vice-Premier ministre, ministre de la Justice et Garde des sceaux qui dispose sur sa table tous les rapports des provinces qui sont engagées dans l'opération.

St Augustin K.

Bonne nouvelle pour les prisonniers. Le vice-Premier ministre, ministre de la Justice et Garde des sceaux, annonce que plusieurs prisonniers vont quitter, à partir de la semaine qui commence les milieux carcéraux.

Célestin Tunda ya Kasende précise néanmoins que les condamnés pour de meurtre, assassinant, crime économique ne sont pas concernés par cette mesure de libération prise  le cadre du désengorgement des prisons pour cause de pandémie de Covid-19.

« A partir de la semaine prochaine (semaine du 9 juin NDLR), ce mouvement va déjà commencer. En fait, il ne va pas commencer, il va se poursuivre. Parce que j’avais déjà moi-même entamé le processus ici à Kinshasa et à l’intérieur du pays », a dit en substance le VPM en charge de la Justice.

Au moment où il annonçait la mesure, sur sa table de travail se trouvaient les rapports de plusieurs provinces qui sont en train désengorgées les prisons.

Pour lui, les Kinois qui sont sceptiques que les autres Congolais, vont voir, comme Saint Thomas l’avait souhaité, le mouvement de désengorgement à Kinshasa. Seulement, ajoute le VPM, « aucun grand bandit, aucun grand kuluna ne sera libéré. Les anciens assassins, aucun de ces condamnés par rapport à ces infractions, ne sera libéré. Les gens qui   ont commis le meurtre, le viol, surtout le viol sur mineures ; aucun de ces individus ne va sortir de la prison. Le désengorgement sera fait pour des infractions dites bégnines, mais les chèques sans provision, tout ce qui touche  aux deniers publics, au détournement, il faut dire aux Kinois qu’ils ne verront jamais ces personnes qui ont commis ces infractions dehors ».

Si l’opération semble se déroule au comptes gouttes, c’est parce que l’examen se fait de manière professionnelle, il se fait par le parquet en collaboration avec les gardiens des prisons, pas au niveau du ministère. Mais ce qui est évident est que cette fois-ci, il y aura beaucoup de personnes qui seront libérées du fait de la pandémie de Covid-19.