Reprise des cours : L’ESPT soumet un état de besoin évalué à 116 587 000 USD

Avec la levée de l’état d’urgence, l’école rouvre ses portes. Cependant, en cette période de Covid-19, cette rentrée n’est possible que sous certaines conditions pour éviter que le milieu scolaire ne devienne un cadre favorable à la propagation de la pandémie. Pour ce faire, le ministère vient de soumettre au gouvernement un état de besoin de 116 587 000 USD.

 St Augustin K. (saintaugustink@gmail.com)

La reprise des cours à l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) ne fait plus l’ombre d’aucun doute.

« Le doute qui planait sur l’éventualité d’un retour des élèves sur le chemin de l’école est complètement dissipé maintenant. Très bientôt, le 21 juillet 2020, la mesure de l’état d’urgence sera probablement levée, et là c’est la reprise des cours qui s’annonce déjà », a affirmé le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Willy Bakonga, au cours d’une importante réunion tenue le vendredi 17 juillet 2020 avec les partenaires éducatifs, sur la réouverture des écoles dans le respect des règles sanitaires.

Au cours de ces assises, ils ont parlé du financement accéléré contre la pandémie de Covid-19 et du financement d’intervention d’urgence pour la reprise des cours.

De concert avec les partenaires et les acteurs du sous-secteur de l’EPST, le ministère a élaboré un Plan d’action de lutte contre la pandémie de Covid-19 déjà transmis au gouvernement de la République depuis quelques jours.

Ce document qui présente l’état de besoin pour la réouverture des écoles qui devrait avoir lieu, selon lui, au lendemain de la levée de l’état d’urgence sanitaire annoncée pour le mardi 21 juillet 2020, se chiffre à 116 587 000 dollars américains.

Toutefois, l’enveloppe a subi une baisse sensible estimée à 9 812 405 dollars, parce que le ministère de l’EPST a pris en compte seulement les classes de 6^èmes années du primaire et du secondaire.

À en croire le ministre, les classes montantes pourront attendre, dans l’optique d’une reprise progressive des cours en attendant la maîtrise de la situation sanitaire par l’équipe de la riposte.

L’objectif de la rencontre était donc d’amener chacun des partenaires à exprimer la hauteur de sa contribution au financement, dans un premier temps, de l’état de besoin pour la reprise des enseignements vu le temps qui reste, mais aussi intervenir sur le plan d’action total du ministère contre le coronavirus, pour la rentrée scolaire au mois de septembre prochain.

«Je souhaiterai donc que nous puissions passer des promesses à la contribution concrète pour le financement de ce budget, afin de permettre la reprise des enseignements dans un environnement sécurisé et contrôlé », a-t-il insisté par ailleurs.

On se concerte à l’ESU

Pendant ce temps, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) a tenu une réunion avec la coordination nationale des étudiants de la RDC au cours de laquelle étaient examinée la possibilité de la reprise des cours dans les instituts supérieurs et universités du pays.

De l’avis de Prisca Manyala, des mesures idoines devaient être prises par les autorités du pays pour les cours reprennent sans favoriser une forte propagation du coronavirus dans les milieux estudiantins.

Du point de vue de l’évolution de la pandémie, la présidente de la coordination estudiantine du Congo a estimé que les conditions de reprise ne sont pas encore réunies ; même s’il est admis que le monde doit apprendre à vivre avec la Covid-19.

Le comité de la riposte, a fait observer Manyala, doit rassurer s’il n’y a pas de risque de favoriser la contamination à grande échelle, surtout qu’on a entendu le professeur Jean-Jacques Muyembe solliciter un plus de temps pour juguler la propagation de la pandémie.

 A côté de cet aspect, les étudiants ont aussi évoqué les difficultés socioéconomiques liées à cette reprise des cours, notamment celles relatives au transport et respect des gestes barrières.

Avec le ministre de la Santé, il était question pour les étudiants de connaître l’évolution de la pandémie et savoir si toutes les conditions étaient réunies pour la reprise des cours mais de la mise à disposition du matériel de lutte contre la propagation de la pandémie, notamment les masques et dispositifs de lavage des mains dans les universités. Les étudiants ont soulevé la question du dépistage de masse qui est difficile à réaliser, a connu le ministre de la Santé.