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société, environnement, économique de la RDC
16 juillet 2020

Procès 100 jours : Le juge Raphaël Yanyi inhumé, le mystère autour de sa mort demeure

 

St Augustin K. (saintaugustink@gmail.com)

C'est depuis hier mercredi 15 juillet que la dépouille mortelle du juge Yanyi Ovungu Raphaël a été transférée à la morgue de l’Hôpital du Cinquantenaire.

À en croire le programme officiel rendu public par la famille, le juge-président sera inhumé ce jeudi 16 juillet à la nécropole Entre Terre et Ciel 2.

yanyi_juge

Ancien juge-président dans l'affaire Gestion des fonds alloués aux travaux de 100 jours du chef de l'État, Raphaël Yanyi Ovungu, est décédé 48 heures après avoir pris part à deux audiences d’ouverture de cette épineuse affaire judiciaire qui impliquait le directeur de cabinet du chef de l’État, Vital Kamerhe.

Dans la suite, il a été remplacé par Pierrot Bankenge Mvita pour conduire ce procès jusqu’au prononcé du verdict.

Les derniers hommages lui seront donc rendus ce même jeudi 16 juillet à l’Hôpital du Cinquantenaire, rapportent des sources dignes de foi.

Selon le programme officiel, il était prévu que le chef de l'État vienne rendre un dernier hommage à ce digne fils qui a rendu de loyaux services à la nation.

Mystère entier

Seulement voilà, le juge-président Yanyi sera inhumé sans que toute la lumière ne soit faite sur les circonstances exactes de son décès inopiné qui a plongé la nation entière dans l’émoi.

 

Yanyi en civil

On se souvient que les résultats de l’autopsie réalisée sur son corps ont semé plus de doute que d’éclairage sur cette mort suspecte.

Célestin Tunda ya Kasende, alors vice-Premier ministre, ministre de la Justice, avait annoncé que Raphaël Yanyi Ovungu avait bel et bien été assassiné.  Il « est décédé des suites de coups reçus à la tête… ». Et le communiqué officiel émis par le Garde des sceaux au moment où il rendait publics les résultats de l’autopsie – deux autopsies en réalité, une corporelle et une autre sur les organes internes – est sans équivoque : « Le juge Yanyi Ovungu est décédé des suites d’une hémorragie intracrânienne, résultant d’un traumatisme cranio-encéphalique».
Un traumatisme cranio-encéphalique suppose que la victime a reçu des coups à la tête, c’est ce qui a fait dire, sans détours, à Célestin Tunda  que «le juge Yanyi est mort principalement à la suite des coups qu’il a reçus, qui ont occasionné un traumatisme crânien. Il y a eu coagulation de sang dans le crâne. C’est cette situation qui a entraîné l’arrêt cardiaque, donc la mort».

Il fallait donc ouvrir une enquête devant débusquer les meurtriers afin de leur infliger des sanctions proportionnelles à leur forfaiture.

Résultats  que la famille a vigoureusement contesté car, pour eux, si le juge avait été battu, ces coups n’auraient laissé aucune marque physique dont Raphaël Yanyi  se serait plaint à son retour à la maison, avant que malaises et vomissements ne surviennent dans la nuit profonde ?

Trop de questions demeurent entière, même après l’inhumation du juge Yanyi. L’ouverture d’une enquête judiciaire n’a pas, à ce jour, permis d’élucider les circonstances de ce meurtre, d’en identifier les auteurs et de les sanctionner conformément à la loi.

On rappelle que Raphaël Yanyi, juge-président du Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe dans le cadre du procès Vital Kamerhe et consorts, est décédé subitement dans la nuit du 26 au 27 mai 2020. Et ce,  deux jours seulement après la deuxième audience du procès tenue le 25 mai.

L’enquête se poursuit-elle après cette inhumation et la population sera-t-elle informée sur les circonstances exactes de ce meurtre (sic) ? Pas si sûr car, en République démocratique du Congo, rares sont les enquêtes qui débouchent sur un rapport probant et détaillé.

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