Cour de cassation : Plainte contre Kabila pour destruction méchante, pillage et crime contre l'humanité
St Augustin K (saintaugustink@gmail.com)
Plus de 3 500 personnes victimes de démolitions des maisons et spoliations de terres à Mbobero, Mbiza et marée de Murhundu dans le territoire de Kabare, en province du Sud-Kivu, ont déposé le mercredi 24 juin 2020 à la Cour de cassation, une plainte contre le président honoraire Joseph Kabila Kabange. Ces victimes accusent Joseph Kabila de destruction méchante, pillage, tortures et crime contre l'humanité.
Cette plainte a été déposée à la Cour de cassation, à Kinshasa/Gombe et une autre copie au parquet près le Tribunal de grande instance de Kavumu, au Sud-Kivu.
Dans une adresse à la presse mercredi, Jean-Chrysostome Kijana, président national de la Nouvelle dynamique de la Société civile et vice-président du collectif « Tournons la page », a fait savoir que plusieurs atrocités et abus ont été commis par les hommes du sénateur à vie Joseph Kabila lors de la démolition des maisons à Mbobero en 2016 et 2018.
Il a aussi affirmé en ajoutant que le président honoraire Joseph Kabila « s'est illégalement approprié les parcelles de plus de 3 500 personnes », qui sont aujourd'hui sans abris, car leurs maisons avaient été détruites sur ordre de Joseph Kabila.
« Toutes ces personnes accusent l’ex-président de la République Joseph Kabila de destruction méchante, pillage, coups et blessures, tortures, crime contre l'humanité par viol et meurtre », a-t-il renchéri par ailleurs.
En outre, M. Kijana a rappelé que lors de ces démolitions, plusieurs personnes avaient été tuées, d'autres blessées et un hôpital avait été saccagé en ayant des malades admis pour des soins
La plainte a été déposée afin que les victimes obtiennent réparation. La Nouvelle dynamique de la Société civile (NDSCI) et le collectif « Tournons la page », deux structures qui accompagnent ces victimes, promettent de saisir les instances au niveau de l'Afrique et international pour que les 3 500 victimes rentrent dans leur droit.
Il sied de rappeler que l'année dernière, une démarche visant à trouver un accord à l’amiable entre le sénateur à vie Joseph Kabila et les victimes de ces démolitions avait été entamée, mais aucune solution n'a été trouvée dans ce conflit foncier.