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société, environnement, économique de la RDC
15 août 2019

Incidents violents dans le Grand Kivu : 1900 civils tués entre juin 2017 et juin 2019

 

Un rapport publié ce mercredi 14 août, Human Rights Watch et le Groupe d’études sur le Congo notent que le Grand Kivu a subi plus de 3 000 incidents violents, entre juin 2017 et juin 2019. Ces atrocités commis par plus de 130 groupes armés sont à la base des tueries de 1900 civils dans cette partie territoire national.

Milicien du kivu 2

Les atrocités qui sévissent dans la partie Est de la République démocratique du Congo par des groupes armés locaux et étrangers n’ont pas fini de faire parler d’elles.

Pour preuve, les ONG Human Rights Watch et le Groupe d’études sur le Congo, basé à l’Université de New York, ont dénoncé, dans un rapport publié hier mercredi 14 août, « 1 900 cas de civils tués et 3 300 personnes kidnappées » dans le Grand Kivu, en deux ans, soit de la période qui va de juin 2017 à juin 2019.

Dans ce document de 17 pages intitulé « Congo, l’oublié : les chiffres derrière la plus longue crise humanitaire en Afrique », dont Le Potentiel s’est procuré une copie, ces ONG internationales notent que dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, dans l’Est du pays, « Le Baromètre sécuritaire du Kivu (Kivu Security Tracker, KST), projet conjoint de deux organisations, a enregistré plus de 3 000 incidents violents commis par plus de 130 groupes armés ».

Par ailleurs, ce rapport qui a utilisé les résultats de deux premières années du KST pour examiner les tendances générales des conflits dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, les principaux facteurs contribuant à la violence et les défis plus larges des efforts de maintien de la paix.

« Plus de 130 groupes armés se battent pour d’innombrables raisons dans les provinces du Kivu, à l’Est de la RD Congo, faisant de cette région l’un des endroits les plus violents au monde», a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch.

Avant de poursuivre : «Comprendre qui commet les atrocités est la première étape pour faire en sorte que les responsables rendent des comptes et pour mettre fin aux abus ».

Cependant, parmi les causes des atrocités qui sont perpétrées dans le Grand Kivu, ce rapport mentionne les forces de sécurité nationale.

« Au lieu de rétablir la sécurité, les forces de sécurité du gouvernement congolais ont fréquemment commis des exactions contre les civils qu’elles sont censées protéger. Des responsables politiques, des services de renseignement et des forces de sécurité ont créé, soutenu et utilisé des groupes armés au Kivu et ailleurs dans le pays, souvent pour prendre le contrôle de la terre, des ressources minières ou des rackets fiscaux … », peut-on y lire.

En outre, les résultats de ce rapport indiquent que les combats qui touchent les civils sont restés à des niveaux alarmants au Kivu au cours de deux dernières années.

L’épicentre de la violence est le territoire de Beni : « presqu’un tiers de tous les meurtres de civils ont eu lieu ici, principalement à cause des combats entre les forces de sécurité congolaises et la rébellion des Forces démocratiques alliées (Allied Democratic Forces, ADF) ».

Les autres points chauds incluent le territoire de Rutshuru, où plus d’un tiers des enlèvements ont eu lieu. Plus au Nord, là où les territoires de Rutshuru, Walikale, Masisi et Lubero se rencontrent, d’importants combats ont opposé l’armée congolaise, en alliance avec des milices locales, et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé composé en grande partie des Hutu rwandais.

Les hauts plateaux des territoires de Fizi et d’Uvira, à la pointe Sud du Sud-Kivu, ont constitué un autre point critique en 2017, les dynamiques régionales exacerbant les rivalités ethniques entre les communautés Banyamulenge et Bafuliro. Des rebelles burundais, quelques-uns soutenus par le gouvernement rwandais, se sont battus contre des rebelles rwandais et des groupes Maï-Maï congolais, dont certains ont, à leur tour, reçu un soutien des gouvernements congolais et burundais.

St Augustin K.

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