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société, environnement, économique de la RDC
14 août 2019

Lokondo et Mutiri rejettent leur suspension du Palu et Alliés

 

Le regroupement Palu et Alliés est dans la tourmente. À la base de ce climat délétère, il y a cette décision portant suspension de trois cadres du regroupement, à savoir Elvis Mutiri wa Bashara, Henri-Thomas Lokondo et Hyacinthe-Richelieu Lumumba, respectivement 1er, 2ème vice-présidents du regroupement et rapporteur adjoint du bureau exécutif. Lugi Gizenga,  président du regroupement, vient de décider de leur suspension pour une durée indéterminée, les privant au passage de droit d’éligibilité aux avantages dus au regroupement. Réagissant à cette décision inique prise en violation de l’Acte constitutif du regroupement, les trois cadres rejettent la sanction et réaffirment le contenu de leur lettre adressée au coordonnateur du FCC dans laquelle ils demandent de ne pas considérer la liste des ministrables lui transmises par Lugi Gizenga.

 En fait, dans une correspondance datée du mardi 13 août, le président du regroupement PALU et Alliés, Lugi Gizenga, a suspendu pour une durée indéterminée trois personnalités dont Henri-Thomas Lokondo. L'élu de Mbandaka et ses camarades d’infortuné ne sont plus éligibles aux avantages reconnus ç tout membre de la plateforme. Dans cette correspondance, Gizenga Lugi indique que Lokondo tout comme Mutiri et Lumumba remettent en cause les actions du regroupement et brisent ainsi la loyauté envers les objectifs poursuivis par l'autorité de la plateforme.

Les trois personnalités n’ont pas tardé à réagir. Dans une correspondance datée d’hier mercredi 14 août, avec copie pour information à l'Autorité morale du FCC, le sénateur Joseph Kabila, et dont Le Potentiel s'est procuré une copie, Mutiri, Lokondo et Lumumba font observer à Lugi Gizenga que sa décision est prise en violation des articles 11 et 16 de l’Acte constitutif du regroupement.

« C’est le Conseil national du regroupement qui est l’organe suprême habilité à prendre des décisions, notamment de sanctionner, et non pas le président du Conseil national et ainsi, votre acte est nul et de nul effet », mentionnent-ils dans la correspondance.

S’agissant des sanctions, il est rappelé à Lugi que le barème des sanctions est prévu à l’article 22 de l’Acte constitutif du regroupement et non à l’article 21 et, il n’est prévu nulle part une « suspension à durée indéterminée avec privation des droits d’éligibilité aux avantages revenant au regroupement ». Il s’agit là d’une pure invention perçue par les suspendus comme une astuce dans le but simplement d’écarter les alliés de leur participation au gouvernement.

Par ailleurs, Lokondo, Mutiri et Lumumba sont revenus sur le débat relatif au seuil électoral et le nombre d’élus du regroupement. L’on note : « Si le regroupement Palu et Alliés a accédé à l’éligibilité à l’intérieur du FCC, c’est par le fait qu’il a eu le seuil électoral, obtenu avec le concours actif des Alliés, et sans lequel le Palu n’aurait pas eu d’élus et, par conséquent, il n’aurait pas été éligible aux avantages du FCC, renseignements vérifiables auprès de la CENI », soulignent les signataires de la correspondance. Ils citent pour preuve le fait que, outre les cinq députés nationaux que les Alliés ont apporté au regroupement, ils ont obtenu, en provinces, des sièges là où le Palu n’avait pas traditionnellement une assise politique solide, notamment dans le Haut-Katanga (2 députés provinciaux), au Nord-Kivu (2 députés provinciaux), à l’Equateur (1 député provincial) et au Sud-Kivu (2 députés provinciaux), alors qu’en même temps, par manque de seuil, le Palu a perdu à Kinshasa, un de ses bastions traditionnels.

Violation de l’Acte constitutif

S’agissant des accusations de duplicité et de manque de loyauté depuis la fin des élections de 2018, la correspondance rappelle à Lugi Gizenga la forte campagne de diabolisation d’Henri-Thomas Lokondo qui a été enclenchée par des leaders du Palu. « Ceux-ci ont fait preuve, par ailleurs, de duplicité en prenant acte d’une part, lors de la réunion du Conseil national élargie aux membres du bureau politique du Palu, de la candidature de l’honorable Henri-Thomas Lokondo, 2ème vice-président au perchoir de l’Assemblée nationale, ce qui vaut validation, avant de faire volte-face, de manière unilatérale et spectaculaire sans consulter le Conseil national. Toujours dans le cadre de la diabolisation des partenaires politiques Alliés, le présidence du regroupement Palu et Alliés ne s’était pas empêchée de donner procuration à deux cadres du regroupement aux fins de contester à la Cour constitutionnelle, l’élection de l’honorable Elvis Mutiri wa Bashara, 1er vice-président du regroupement, ce qui constitue un véritable scandale en ce qui concerne la solidarité qui doit caractériser le fonctionnement de toute organisation politique », souligne-t-on dans la correspondance.

Dans la foulée, il est fait remarquer à Lugi Gizenga que son attitude à vouloir agir et s’accaparer seul des avantages réservés au regroupement Palu et Alliés, en substituant le Palu à ce dernier, constitue une violation des articles 6 et 7 de l’Acte constitutif du regroupement. Lokondo, Mutiri et Lumumba rejettent ainsi la sanction prise contre eux et réaffirment le contenu de la lettre n°045/CPNK/CSAS/2019 du 12 août 2019, par laquelle ils demandent au coordonnateur du FCC de ne pas considérer la liste des ministrables lui transmises par Lugi Gizenga.

St Augustin K.

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