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société, environnement, économique de la RDC
26 juillet 2019

Conservation de la nature : les acteurs congolais outillés sur le classement des aires protégées sur la liste verte UICN

 

Les parties prenantes à l’atelier scientifique de lancement du processus de catégorisation des aires protégées de la RDC sur la liste verte de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) disposent désormais d’outils leur permettant de classer les nombreux sites congolais à la lumière des critères UICN.

 

Les rideaux sont tombés le jeudi 25 juillet sur l’atelier scientifique de lancement du processus de catégorisation des aires protégées de la RDC sur la liste verte de l’UICN.

Au regard des objectifs assignés à cet atelier, ces acteurs congolais de la conservation ont pu bénéficier de la formation sur la catégorisation des aires protégées de la RDC à la lumière de divers critères. A terme, ils deviennent capables de classer les aires protégées sur la Liste verte. Sans atteindre déjà le niveau requis dans le cadre d’un travail participatif, ces acteurs disposent néanmoins d’éléments importants pour mener des analyses leur permettant de catégoriser les aires protégées et de faciliter leur participation aux travaux du processus qui conduit à la liste verte.

M. Charlie Fulama de l’ICCN se réjouit de la tenue de cet atelier qui a mis à la disposition de l’ICCN, institution gestionnaire du réseau des aires protégées de la RDC, des outils lui permettant de relever différents défis. Au niveau international, a-t-il ajouté, l’UICN a développé des standards pour aider les aires protégées à s’auto-évaluer, à mesurer leur efficacité de gestion afin s’arrimer à la norme UICN.

Sortir Salonga de la liste du patrimoine en péril

Pour Arsène Nginamau, chargé du suivi-évaluation et des aspects liés au système d’information géographique à WWF RDC ainsi que la base de données du Parc de Salonga, cet atelier a aidé les participants à approfondir leurs connaissances sur la catégorisation des aires protégées.

 

 « En tant que responsable des aspects liés au système géographique, c’était intéressant de suivre cette formation, car en dehors des connaissances apprises à l’université, les notions apprises au cours de cet atelier résidentiel ont donné l’opportunité d’échanger avec les autres acteurs de la conservation sur des aspects liés à la catégorisation et, principalement, sur l’adhésion à la Liste verte de l’UICN », a-t-il déclaré en substance.

Le Parc national de la Salonga est un grand site classé sur la liste du patrimoine de l’UNESCO en péril. Cet atelier a donné plus de lumière sur la manière de sortir Salonga de cette liste du patrimoine en péril et saisir l’opportunité d’intégrer la liste verte de l’UICN.

Béatrice Chataigner, consultant de l’UICN recruté à cet effet, a, de son côté, mentionné que la première étape consistait à examiner si les sites auxquels on s’intéresse répondent à la définition des aires protégées selon UICN. Après les avoir listés, on regarde à quelle catégorie de gestion elles peuvent être rangées, pour ensuite vérifier, dans le réseau des aires protégées de la RDC, s’il comporte les six catégories de gestion. Plus le réseau est diversifié en termes de gestion, plus il est fort parce qu’il prend en compte tous les types de gestion existants.

L’intérêt de l’atelier, a-t-elle enchaîné, c’est de se rendre compte de la représentativité, de la diversité du réseau. Les acteurs congolais de la conservation disposent désormais d’outils leur permettant de participer à des conférences internationales et d’échanger avec leurs collègues de l’Afrique centrale, qui donnent des noms différents à leurs aires protégées alors que derrière ces noms se cachent des catégories de gestion qui peuvent être différents du nom auquel on les attribue.

Les six catégories de l’UICN

On rappelle qu’une aire protégée (AP) est, selon l'UICN, « un espace géographique clairement défini, reconnu, dédié et géré, par des moyens légaux ou autres, afin de favoriser la conservation à long terme de la nature et des services éco-systémiques et des valeurs culturelles qui y sont liés ».

L’UICN a classé les aires protégées en six catégories dont la catégorie (Ia) qui intègre  Réserve naturelle intégrale ; la catégorie (Ib) concerne la Zone de nature sauvage ; le Parc national est dans la catégorie II ; le Monument naturel est rangé dans la catégorie III ; l’Aire de gestion des habitats/espèces (catégorie IV) ; le Paysage terrestre/marin protégé (catégorie V) et la Zone de gestion de ressources protégées entre dans la catégorie VI.

En 2018, il y a eu un consensus scientifique sur le fait que protéger les habitats et leurs espèces reste le meilleur moyen de défendre la biodiversité, mais à condition que la protection soit réelle dans les parcs et réserves.

St Augustin K.

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Béatrice Chataigner, experte UICN recrutéepour le renforcement des capacités des acteurs congolais de la conservation sur le classement des aires protégées de la RDC.

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